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Match, Grégory Panaccione, Delcourt

Grégory Panaccione nous avait déjà prouvé ses talents de conteurs muet avec ses précédents albums : Toby mon ami & Âme perdue. Mais avec Match, il monte encore d’un cran. Cette fois-ci, c’est un match de tennis qu’il nous raconte, point par point. Et c’est une pure leçon de narration séquentielle. Pendant 2 sets, on suit donc ce match délirant et improbable entre un champion et un amateur ( qui a semble-t-il découvert les joies de la raquette dans Âme Perdue). C’est tout le talent d’observateur de Panaccione que l’on ressent à travers les postures et les expressions des personnages. Et leur rendu est ici d’une importance capitale. On prend ici autant de plaisir qu’à un vrai match, l’ennui qui couve en moins car l’auteur est aussi très doué pour l’humour.

La banque 1, Boisserie/Guillaume/Maffre, Dargaud

Une saga familiale retraçant l’histoire du développement de la banque en europe depuis le début du XIX ème siècle. Etonnant de ne pas y avoir eu droit plus tôt. Mais il fallait certainement attendre ce temps pour arriver à ce résultat. D’autant plus que BOISSERIE est un spécialiste des questions financières en BD, on l’attendait donc fermement sur ce sujet. Si ce premier tome, de facture plutôt classique tant au niveau du scenario que du dessin se conclue assez brusquement, il n’en laisse pas moins présager de la haute ambition des auteurs. Le travail est exigeant et le résultat à la hauteur pour cette série qui devrait plaire à un large public, au delà de la sphère des passionnés de la finance.

Warship Jolly Roger 1, Runberg & Montllo, Dargaud

Un space-opéra qui en a sous le capot avec un héros principal badass bien campé. Les héros secondaires n’ont rien à lui envier et forment un groupe qui fonctionne à merveille. Du côté du dessin, le style semi-réaliste proche de ce qui se fait dans l’animation, est tout ce qu’il ya de plus agréable ainsi que l’harmonie colorée toute intersidérale. Tout ça pour une histoire de vengeance qui déboîte carrément. Certe, cet album ne pousse pas trop à la réflexion, mais il est totalement jouissif sans pour autant être totalement vide de sens ni de valeur.