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• The Sword 1, J. & J. Luna, Delcourt

Il est vrai que le style graphique des frères LUNA n’est pas des plus dynamiques, ni des plus inoubliables. Au contraire, il est plutôt figé teinté d’un petit rendu rétro ligne claire. Du coup, le scénario prend toute sa dimension et suffit à tenir le lecteur jusqu’au bout. Cela avait été le cas avec leur précédente série GIRLS, et cela semble être à nouveau le cas avec The Sword. Ce mélange fantastique contemporain / mythologie antique est efficace et intrigant. On ne tient pas là le comics de l’année mais un comics à la croisée des genres qui sait se démarquer du reste de la production.

• Sherlock Fox 1, Morvan & Du Yu, Glénat

Lorsque j’écris une chronique,  j’ai l’habitude de commencer par le scénario. Cette fois-ci, ce sera le dessin. Simplement parce que là, il fait l’essentiel du boulot. L’univers de Du Yu, dessinateur chinois, est superbe. Son style animalier est très maîtrisé et son univers digne des meilleurs dessins animés. En revanche, le scénario de Morvan, pas désagréable en soi, n’en est pas moins comme à son habitude, sans envergure et sans surprise. Je dirais même déjà connu. Il lui reste cependant le mérite de nous faire découvrir le talent des dessinateurs chinois.

• Marina 1, Zidrou & Matteo, Dargaud

Un nouveau genre abordé par Zidrou dans cet album : le récit historique. Mais avec une approche originale, celle de l’écho à travers les siècles. Ainsi se mêlent histoire, intrigue politique et l’on sent poindre un soupçon d’ésotérisme en toute fin d’album. Un genre nouveau pour l’auteur, donc, mais on y retrouve ses points forts : des personnages solides, assortis de dialogues crédibles, le tout porté par le dessin de Matteo, dans un style très à propos, digne de l’école vénitienne incarnée dans la peinture renaissance de Giovanni Bellini.