Ces derniers temps, quand on parle de bande dessinée, il est souvent question des reprises de ces héros de la BD franco-belge qui semblent immortels. Notamment, il a été beaucoup question de Bob Morane, Lucky Luke, Corto Maltese et même de Bécassine.

Par contre on a moins parlé du travail accompli par les éditions Glénat depuis 2 ans avec l’univers Disney. En effet, alors que les productions Disney sont habituellement si encadrées, réalisées en studio par des auteurs souvent anonymes et qui livrent des réalisations très formatées, les éditions Glénat ont obtenu l’autorisation de produire des œuvres originales dans cet univers par des auteurs de renom qui en livrent leur propre interprétation. Ainsi nous avons pu découvrir en 2016 celles de Trondheim et Keramidas, de Cosey, de Loisel et de Tebo qui a décroché au passage le prix BD jeunesse au festival d’Angoulême 2017.

En ce mois de janvier paraît un 5ème album de cette collection : « Mickey et l’océan perdu » par Filippi et Camboni qui sont à l’origine de la très bonne série « Le voyage extraordinaire » aux éditions Vents d’Ouest. Une fois encore, les auteurs proposent une aventure 100% originale et réalisée avec brio qui conduira les habitués de Mickey et Cie sur des terrains inconnus.

Même si l’album souffre de quelques maladresses narratives et de certaines ellipses déstabilisantes (en plus des nombreuses coquilles qui sont en cours de correction dans une réimpression), l’univers imaginé par Filippi est un véritable régal. Il nous propose un subtil alliage de fantastique aux accents steampunk que l’on pouvait déjà trouver dans Le voyage extraordinaire. Et ça tombe bien car Camboni excelle à retranscrire ces ambiances et il maîtrise complètement les figures de Disney. Son style plein de douceur, aidé de la mise en couleur onctueuse baigne le tout d’une aura magique qui fera rêver petits et grands.

Et sachez que Mickey et l’océan perdu sera rejoint en librairie d’ici la fin du mois par Mickey Maltese : la ballade de la souris salée, une relecture façon Disney du chef d’oeuvre de Pratt. Même s’il ne s’agit pas là d’une création Glénat, cet album qui promet d’être un ovni, à toute sa place dans cette collection qui redonne des couleurs à l’univers initié par Walt Disney en 1928.